Zones à Faibles Émissions :
vers un réveil douloureux ?

Les Zones à Faibles Émissions (ZFE) se déploient partout en France. D’ici 2024, des millions de véhicules n’auront plus le droit d’y circuler. L’impact est considérable. Et pourtant, les particuliers comme les entreprises sont mal préparés. Un tiers seulement des français connaissent les ZFE et leur signification. On vous propose quelques éclaircissements.

Article rédigé par :
Renaud DU PELOUX – Septembre 2022

Quel est l’objectif des ZFE ?

L’objectif principal des ZFE est d’améliorer la qualité de l’air. On estime qu’en France, les particules fines sont responsables de 100 000 décès prématurés chaque année. De nombreuses villes dépassent régulièrement les seuils de pollution fixés par l’Union Européenne. L’Etat français a d’ailleurs été condamné en 2021 pour inaction climatique.

Dans cette perspective, les métropoles françaises mettent en place des Zones à Faibles Émissions, au sein desquelles la circulation des véhicules les plus polluants sera progressivement interdite.

Une échéance à connaître: la Loi Climat et Résilience impose à toutes les agglomérations de plus de 150 000 habitants d’avoir mis en place une ZFE d’ici le 31 décembre 2024.

Quels sont les automobilistes concernés par les ZFE ?

Les ZFE s'appuient sur une classification des véhicules en fonction de leur niveau d'émission de polluants. Ce niveau d’émission figure sur la vignette Crit’Air, collée sur le pare-brise de votre véhicule (et que vous pouvez commander sur le site officiel si vous ne l’avez pas déjà fait).
Le scope 3 représente donc un axe d’amélioration important pour les entreprises.
Voici le principe de la classification Crit’Air :
Partant de cette classification, chaque ZFE établit son propre calendrier. Voici en exemple le calendrier de quelques ZFE :
Vous habitez à la campagne, vous travaillez à l’extérieur de ces agglomérations et vous ne vous sentez pas concerné ? Réfléchissez à nouveau : un rendez-vous à l’hôpital, un événement, un concert, une visite à un ami ? Si votre véhicule est trop ancien, vous pourriez vous retrouver avec une amende.
Et si vous travaillez tous les jours dans l’une de ces agglomérations ? Ou si vos salariés y travaillent, et que leur véhicule personnel n’est plus autorisé à y entrer ?

Les ZFE risquent de devenir une question sociale

La mise en œuvre des ZFE risque de devenir rapidement problématique. En Ile-de-France par exemple, plus d'un tiers des automobilistes concernés estiment qu'ils n'auront pas les moyens de changer de véhicule lorsque le dispositif entrera en vigueur.
Dans ce contexte, certaines métropoles ont décidé de faire  machine arrière. Elles sont parfois revenues sur le calendrier initialement annoncé (toujours susceptible de changer, renseignez-vous sur le site de votre métropole), parfois sur la manière dont le dispositif serait appliqué.
A l’heure actuelle, le dispositif existe, mais ne fait l’objet d’aucune verbalisation. Votre véhicule n’a peut-être pas le droit de circuler, mais vous ne risquez pas d’amende pour autant. “La ZFE ne doit pas être vécue comme une mesure punitive” a déclaré par exemple la métropole d’Aix-Marseille. A Lyon, une période de tolérance sera observée : “Les quatre premiers mois seront pédagogiques. Il n’y aura pas de verbalisation pour que les automobilistes comprennent l’intérêt des ZFE.”

Verbalisation : vers un système de contrôle automatisé

Le dispositif peut donc paraître encore abstrait.
Toutefois, le système prévu est un contrôle automatisé. C’est-à-dire que des radars repéreront les véhicules qui ne sont pas aux normes, et enverront l’amende directement à votre domicile. Exactement comme pour un excès de vitesse.
Attention donc au calendrier ! En 2024, le réveil pourrait être douloureux...

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